« Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller
qui manquent, mais les émerveillés. »
Eric-Emmanuel SCHMITT - La nuit de feu
qui manquent, mais les émerveillés. »
Eric-Emmanuel SCHMITT - La nuit de feu
Avec 38° ce jour là, le manque d'ombre s'est fait cruellement ressentir entre Brioux et Aulnay.
Les étapes de proximité entre La Mothe Saint-Héray et Royan
A l'origine, j'avais fait une croix sur la partie Deux-Sèvres et Charente-Maritime. Je croyais que les paysages n'en valaient pas la peine et ressemblaient de bout en bout à celui de la photo ci-dessus. Pour certaines parties cela s'est confirmé, entre Brioux et Aulnay, entre Aulnay-et Saint-Jean d'Angely, et entre Sablonceaux et Royan. Par contre, j'ai été très agréablement surpris de découvrir des sentiers forestiers très agréables, de belles architectures, des hébergements surprenants, et j'ai eu droit à quelques rencontres vraiment intéressantes et mémorables. On m'avait averti d'une réception plutôt froide de la part des autochtones, alors que j'ai plutôt constaté au moins une curiosité discrète de nombre d'entre eux, même si le Charentais est certes généralement moins chaleureux que l'Asturien. Mais au pays basque espagnol, il y a aussi parfois une certaine réserve jusqu'à ce qu'on brise la glace.
J'ai eu l'idée de combler le vide entre mon domicile et Royan en revenant de Bretagne où j'avais passé le mois de juillet après avoir interrompu mon pèlerinage fin juin à Irún pour raison de douleurs musculaires.
Par ailleurs, je souhaitais vérifier ma forme physique avant un nouveau départ vers l'Espagne. Il s'agissait de traverser les Pyrénées et la première pèlerine rencontrée avant Saint-Paul en Born m'avait transmis début juillet un mail m'avertissant de la difficulté de la traversée des Pyrénées jusqu'à Bilbao. Et elle avait 20 ans !! J'étais donc quelque peu circonspect !! Avec raison !!!
C'est ainsi que 1er août je suis sorti de chez moi avec mon barda sur le dos pour prendre la direction de Melle, qui se situe à une vingtaine de kilomètres de la rue des jardins à La Mothe Saint-Héray, mon lieu de résidence. Mon équipement avait été allégé et avait évolué en tenant compte de l'expérience de mon trajet en France au mois de juin : moins de vêtements, nouveaux tee-shirts et sous-vêtements «techniques», nouvelle batterie de secours pour le smartphone, plus puissante et plus légère, ni laptop, ni tablette ; j'écrirai la suite de mon compte-rendu après mon retour.
La voie de Tours du Chemin de Compostelle passe à 6 kilomètres de chez moi.
J'ai eu l'idée de combler le vide entre mon domicile et Royan en revenant de Bretagne où j'avais passé le mois de juillet après avoir interrompu mon pèlerinage fin juin à Irún pour raison de douleurs musculaires.
Par ailleurs, je souhaitais vérifier ma forme physique avant un nouveau départ vers l'Espagne. Il s'agissait de traverser les Pyrénées et la première pèlerine rencontrée avant Saint-Paul en Born m'avait transmis début juillet un mail m'avertissant de la difficulté de la traversée des Pyrénées jusqu'à Bilbao. Et elle avait 20 ans !! J'étais donc quelque peu circonspect !! Avec raison !!!
C'est ainsi que 1er août je suis sorti de chez moi avec mon barda sur le dos pour prendre la direction de Melle, qui se situe à une vingtaine de kilomètres de la rue des jardins à La Mothe Saint-Héray, mon lieu de résidence. Mon équipement avait été allégé et avait évolué en tenant compte de l'expérience de mon trajet en France au mois de juin : moins de vêtements, nouveaux tee-shirts et sous-vêtements «techniques», nouvelle batterie de secours pour le smartphone, plus puissante et plus légère, ni laptop, ni tablette ; j'écrirai la suite de mon compte-rendu après mon retour.
La voie de Tours du Chemin de Compostelle passe à 6 kilomètres de chez moi.
A partir de La Mothe Saint-Héray, mon point de départ, le Chemin officiel peut être rejoint près de Brieuil (voir tracé GPS ci-dessus sous forme de ligne rouge continue) au bout de 6 kilomètres seulement. Il se confond là avec le GR655, qui est le seul balisé, à quelques exceptions près que nous verrons dans les pages qui suivent, jusqu'à la limite entre les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, un peu avant Aulnay de Saintonge. Pour une région riche en références jacquaires, qui compte nombre d'églises romanes splendides, notamment à Melle, de nombreux bâtiments et éléments architecturaux liés au pèlerinage vers Saint-Jacques depuis le moyen Âge, avec par exemple les localités d'Exoudun et de Bagnaux, cette absence de balisage spécifique est tout simplement incompréhensible. Certes, la séparation de l'Église et de l'État peut être évoquée par les autorités qui souhaiteraient se défausser, ce qui est un lieu commun pour toute autorité administrative de par le monde, mais cette absence de balisage propre à la pérégrination jacquaire donne une très mauvaise image des Deux-Sèvres aux pèlerins qui traversent notre département. De surcroît, un pèlerin consomme, se loge et se restaure, et participe en cela à l'économie locale. Sachant que près de 300.000 pèlerins sont arrivés à Saint-Jacques en 2016, même si la voie de Tours n'en recense qu'une faible partie, ce sont assurément plusieurs centaines de consommateurs de diverses nationalités qui traversent notre département chaque année, nombre en croissance constante, et il est bien connu que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Un balisage spécifique au chemin vers Saint-Jacques, et suffisament dense, améliorerait la réputation de cette voie et de notre département à ce sujet.
La Charente Maritime l'a bien compris, et c'est pourquoi il y a été installé de grosses balises en pierre sur le Chemin, fléchées et estampillées de la coquille Saint-Jacques tous les 200 à 300 mètres, et plus fréquemment encore lorsque c'est nécessaire, dès que l'on entre dans ce département et tout au long du parcours qui le traverse.
Il en est d'ailleurs fait mention par Alix de Saint-André dans son ouvrage En avant route ! où elle écrit en page 187 de l'édition Folio : « Grâce à ces grosses bornes qui balisent les Charentes, je pouvais me passer de cartes et de guide.... » Quel bonheur après les tatonnements en Deux-Sèvres ! Sur mes 1.300 kilomètres parcourus, c'est seulement dans les Deux-Sèvres que j'ai failli me tromper d'embranchement à plusieurs reprises, le balisage du GR655 laissant lui-même à désirer à nombre d'endroits que j'ai pu répertorier. Pour exemple, en décembre 2016, j'ai rencontré entre La Mothe et Melle deux pèlerins Québécois complètement égarés et deux randonneurs qui étaient dans le même cas.
Maintenant je vous invite à suivre mon itinéraire Picto-Charentais détaillé.
La Charente Maritime l'a bien compris, et c'est pourquoi il y a été installé de grosses balises en pierre sur le Chemin, fléchées et estampillées de la coquille Saint-Jacques tous les 200 à 300 mètres, et plus fréquemment encore lorsque c'est nécessaire, dès que l'on entre dans ce département et tout au long du parcours qui le traverse.
Il en est d'ailleurs fait mention par Alix de Saint-André dans son ouvrage En avant route ! où elle écrit en page 187 de l'édition Folio : « Grâce à ces grosses bornes qui balisent les Charentes, je pouvais me passer de cartes et de guide.... » Quel bonheur après les tatonnements en Deux-Sèvres ! Sur mes 1.300 kilomètres parcourus, c'est seulement dans les Deux-Sèvres que j'ai failli me tromper d'embranchement à plusieurs reprises, le balisage du GR655 laissant lui-même à désirer à nombre d'endroits que j'ai pu répertorier. Pour exemple, en décembre 2016, j'ai rencontré entre La Mothe et Melle deux pèlerins Québécois complètement égarés et deux randonneurs qui étaient dans le même cas.
Maintenant je vous invite à suivre mon itinéraire Picto-Charentais détaillé.
